Gardiens de la mer, il y a environ 4 000 espèces de poissons dispersées dans les mers indonésiennes. Parmi ce nombre, la mer indonésienne peut contribuer à 50 % des besoins en protéines animales de ses habitants. Cependant, ce fait ne rend pas automatiquement nos petits pêcheurs prospères. La surpêche dans certaines régions de l'Indonésie entraîne une diminution des captures et complique la sortie des petits pêcheurs du gouffre de la pauvreté.

La surpêche est un terme ou un statut attribué à une zone aquatique dont les ressources halieutiques ont été pêchées au-delà de leur capacité de récupération. Selon Dahuri, il existe des indicateurs pour mesurer si une région a connu une surpêche, parmi lesquels le volume total des captures (production) est supérieur aux ressources halieutiques, les captures de poissons tendent à diminuer, la taille moyenne des poissons capturés diminue et les zones de pêche s'éloignent de la terre ou s'enfoncent de plus en plus dans les profondeurs marines.

La diminution des captures ainsi que l'éloignement croissant des zones de pêche seraient signalés dans plusieurs régions maritimes en Indonésie, notamment le détroit de Malacca, les eaux à l'est de Sumatra, la mer de Java et le détroit de Bali.

Dans une recherche mesurant l'impact de la surpêche sur les revenus des pêcheurs dans le district de Rokan Hilir, province de Riau, il a été constaté que la surpêche a entraîné une diminution des captures des pêcheurs de 68,91 % et une baisse des revenus provenant des captures des pêcheurs de 68,72 %.

Avant que la surpêche ne devienne courante, un répondant qui était un petit pêcheur dans la région pouvait attraper 80 kg de poisson en ne parcourant qu'1 km depuis le rivage. Sur un total de 98 pêcheurs participants à l'étude, leur prise quotidienne pouvait atteindre 2,9 tonnes de poisson par jour. Cependant, depuis que la surpêche s'est intensifiée dans les eaux de Rokan Hilir, ce volume de capture a diminué. Ces pêcheurs ne peuvent désormais rassembler plus de 1,7 tonne par jour.

Cette situation a automatiquement entraîné une baisse des revenus des pêcheurs locaux. Avant que la surpêche ne se produise, il y avait 10 personnes parmi 98 répondants capables de gagner 4 millions de Rp par mois. Maintenant, seulement 4 pêcheurs peuvent atteindre ce chiffre, et ce, avec une distance de trajet plus longue qu'auparavant.

Selon le WWF (Fonds mondial pour la nature), plusieurs facteurs contribuent à la surpêche : les avancées technologiques dans la pêche qui facilitent l'opération des pêcheurs à grande échelle, le trop grand nombre de flottes de pêche opérant en mer, le manque d'application des lois dans le domaine de la pêche qui permet aux navires étrangers d'entrer et de pêcher de manière excessive (pêche illégale), les pêcheurs qui ne respectent pas les lois et les accords maritimes, la capture massive de poissons Junville et d'autres espèces, la pêche destructive et le manque de conservation et de gestion des pêches dans diverses régions du monde.

La technologie de capture à grande échelle ainsi que le manque d'application de la loi se manifestent également par la découverte d'un certain nombre d'acteurs de l'industrie de la pêche et d'entreprises qui ont été prises en train de falsifier des enregistrements d'activités de capture de poissons.

Dans un rapport sur le problème de la surpêche en Indonésie, il y a 13 entreprises de transformation de thon qui ont reçu un rapport rouge en raison de cette activité. Certaines entreprises de cette liste pratiquent même la pêche de manière non écologique car il n'y a pas de rapport sur leurs activités de pêche.

Les entreprises ne se soucient clairement que du profit sans considérer que tout le potentiel des richesses naturelles qu'elles exploitent sera perdu. Pourtant, l'alarme concernant le stock de poissons mondial qui va s'épuiser a été tirée depuis longtemps. En 2002, 72 % des stocks de poissons marins mondiaux étaient pêchés plus rapidement que leur taux de reproduction. Selon une étude récente de quatre ans d'un groupe d'étude international (experts en environnement et en économie), tous les fruits de mer provenant d'espèces sauvages sont désormais projetés à s'effondrer d'ici 2050, avec une déplétion estimée à 90 %.

Coleman et William mentionnent que la surpêche est un problème majeur pour l'environnement marin. L'activité de pêche excessive a entraîné une diminution des populations, une réduction de la biodiversité des espèces et génétique, ainsi que des conséquences étendues sur les dommages aux niveaux trophiques et aux écosystèmes.

Les conséquences de cela auront clairement un impact sur la vie des pêcheurs, comme cela a déjà été le cas dans plusieurs régions d'Indonésie, notamment à Rokan Hilir, dans la province de Riau. On prédit également que les pêcheurs continueront d'être plongés dans l'abîme de la pauvreté, car leurs captures diminuent constamment. Les données de l'Enquête Socio-Économique Nationale (SUSENAS) de 2017 montrent que les pêcheurs font partie des professions les plus pauvres en Indonésie. La chute des pêcheurs dans la pauvreté a également entraîné une diminution drastique du nombre de ménages de pêche artisanale. Les données de l'Institut Central de Statistique (BPS) montrent qu'ils sont passés de 2 millions en 2000 à 966 000 en 2016. Si l'activité de surpêche continue, il n'est pas exclu que la profession de pêcheur disparaisse lentement. Pourtant, le rôle des petits pêcheurs est très important dans la chaîne d'approvisionnement en poisson pour répondre aux besoins en protéines animales de 50 % de la population indonésienne.

Eh bien, gardien de la mer, que serait notre mer sans ces petits pêcheurs ?

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SOURCE : PENJAGALAUT 

PHOTOGRAPHIE : HENDROHIOE